Extrait
Alors que le « développement d’une société de l’engagement » est une ambition affichée, il est quelque peu paradoxal que la connaissance du comportement bénévole fasse l’objet d’un intérêt pour le moins timide de la part de la statistique publique. Pour concourir à cette connaissance, sont nécessaires aussi bien des travaux qualitatifs que des enquêtes quantitatives.
Description
Alors que le « développement d’une société de l’engagement » est une ambition affichée, il est quelque peu paradoxal que la connaissance du comportement bénévole fasse l’objet d’un intérêt pour le moins timide de la part de la statistique publique. Pour concourir à cette connaissance, sont nécessaires aussi bien des travaux qualitatifs que des enquêtes quantitatives. Or ces dernières sont rares. L’enquête qui a incontestablement joué un rôle de référence en la matière est celle qu’a réalisée l’Insee en 2002 dans le cadre de son Enquête permanente sur les conditions de vie des ménages. Elle a fourni de très intéressantes données inédites sur le bénévolat et elle a été au cours des quinze dernières années la seule source d’information sur le temps qui lui est consacré. Malheureusement elle est restée sans véritable lendemain même si une enquête inspirée de celle de l’Insee, quoique beaucoup moins riche en ce qui concerne le bénévolat, fut menée en 2010 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees, ministères chargés des affaires sociales et de la santé) avec la collaboration de l’Institut de sondage BVA.
English version
VOLUNTARY WORK IN FRANCE IN 2017 - CURRENT STATE OF AFFAIRS AND TRENDS
At a time when the “development of a society characterised by commitment” is a declared ambition, it is somewhat paradoxical that official statistical agencies in France have been reluctant, to say the least, to any real interest in collecting data on participation in voluntary work. Both qualitative studies and quantitative surveys are required if our knowledge of voluntary work in France is to be improved. The latter, however, are few and far between. The survey that has undeniably served as a reference point in this regard is the one carried out by INSEE, the French national statistical service, in 2002 as part of its Permanent Living Conditions Survey (Enquête permanente sur les conditions de vie des ménages). It provided some new and very interesting data on voluntary work and for the next 15 years was the only source of information on the volume of hours devoted to such work. Unfortunately, it has remained without a real successor; a survey inspired by INSEE’s work was conducted in 2010 by the Directorate for Research, Studies, Assessment and Statistics of the Ministry of Social Affairs, Health and Women’s Rights (DREES), in collaboration with the private polling company BVA, but the information it provided on voluntary work was much less rich.